Pêle-mêle poésie :
Bruit et silence
1
La nuit tombe
sans hâte sur la ville
En
effervescence. Mais elle n’a point d’Âme.
Dans cette foule
d’asservis, la cité hostile
Tuent des
millions de gens avec les larmes
Des morts. C’est
juste un monceau de cadavres
Qui s’élève par
l’éclairement d’une tour de béton,
Tombeau de nos
espoirs et qui me navre.
Tout n’est
qu’une abominable déformation
De la réalité
qui se perd dans l’optique
Du futur et du
passé qui s’effacent.
La foule oscille
entre l’exaltation mélancolique
Et l’obscure
ambition de détruire cette inhumaine masse.
2
Te regarder les
yeux dans les yeux
Sous un ciel de
plomb ou un ciel bleu
Et sentir le
sommeil s’emparer de ton corps
Ce sommeil sans
retour ni remord.
Ne pas pouvoir
crier la douleur
Celle de te
perdre, dans mon malheur.
Sans toi, mon
existence semble sans fin
Et attendre ma
fin, cela semble vain.
3
Dans l’océan de
verdure et de secrets ;
Je recherche
l’Absolu et l’Infini
Dissimulés dans
les entrailles de la nuit
Du chagrin, des
larmes et du regret.
Les lieux
envahis par les ombres de la mort
Sont les autels
rougis de la souffrance.
Nos vies,
promises à un futur sans espérance,
Sont rongées par
nos péchés et nos remords.
Nos pas nous
mènent au berceau du Mal
Qui lentement
ensanglante nos mains.
Par son regard
et son sourire inhumain
C’est lui qui
détermine notre limite finale.
Pour que
Je ferai périr
des milliers d’innocents
Dans les flammes
de l’Enfer et du Sang
En détruisant
4
Elégie
I
Mon âme épuisée crie vers toi Seigneur :
Epargne-moi cette vie sans lumière !
Je voudrais sortir de cet enfer
Où seuls les malheurs sont de rigueur.
Mon cœur est
plongé dans le noir
Et mon âme est
enchaînée à jamais
Dans ce monde
aux couleurs de jais
Et aux
lendemains sans espoirs.
La mort est-elle la seule délivrance ?
Je te confie,
maître de nos destinées,
Dieu
puissant de nos âmes tourmentées
Cette timide
lueur d’espérance.
5
Une plaine
enneigée, baignée de silence,
Est couverte par
une neige immaculée
Où existe une
secrète présence
A l’exquise
tristesse tant recherchée.
C’est l’époque
des enfants emmitouflés
Qui, ô douce et
candide enfance,
Jouent et
courent avec cette insouciance
De leur âge et
de leurs regards étonnés.
Comme les champs
de cette vaste plaine,
Un coin de mon
cœur est devenu infertile.
L’été, la
contrée est brûlée par un astre hostile.
Mon cœur est en
deuil, mon âme en peine.
Comment t’oublirai-je, fleurs de mon printemps
Que j’ai aimé de
mon âme, innocemment ?
Pétales séchés
dans le coffret de ma mémoire,
Et dans ma nuit,
ma lueur d’espoir ?
Maintenant, dans
mon âme, c’est l’hiver :
Rude, cruel, aux
étoiles inhospitalières.
Je t’ai aimé
jusqu’à l’affolement.
Mais c’est toi
qui m’as menti jusqu’à présent.
6
Sous un millier
d’étoiles scintillantes
Je pense à toi
au regard vif et pétillant,
A ce sourire
espiègle et naïf de l’innocence,
A la douceur des
jeux de l’insouciance.
Tu es si
savoureusement dessiné,
Tes traits sont
d’une exquise délicatesse.
Mon cœur est
pourtant si angoissé ;
Est-ce la douce
terreur de la tendresse ?
L’amour m’a tant
fait souffrir.
Je crois qu’il
n’existait plus,
Qu’il fallait le
réinventer, lui donner un avenir
Car dans les
ténèbres, l’amour a disparu.
Je ne veux pas
d’illusion, mais l’amère vérité,
Celle de ma
solitude et de mon désarroi
Face à cette vie
qui m’a désabusée,
Qui m’a fait
perdre ma candide foi.
Je t’en supplie,
sauve-moi de cette douleur,
Toi seul peux
sécher les larmes de mon cœur,
Tu es mon guide,
ma lumière bénie
Qui se cache dans la voûte céleste infinie.
7
Douce
mélancolie sanglante
Dans la mélancolie
Je me plais et me
complais
Et c’est dans
l’univers infini
Que j’ai perdu ce que
je désirais ?
Plonger le monde dans
la destruction
Dans les flammes, le
sang et la mort,
Je créerai un royaume
d’illusion
Sans l’once et
l’ombre d’un remord
Tuer des millions
d’innocents
Et marcher sur leurs
cadavres
Pour réaliser et
arrêter le temps.
De toutes parts, des
corps épars
Et leurs âmes voguent
en enfer
Un enfer obscur
d’airain et de fer.
8
Dans le brouillard
des ténèbres
Je vois ce magnifique
cheval d’ébène
Monté par une ombre
maléfique
La mort elle-même si
mirifique.
Pendant si longtemps,
j’ai attendu,
Pour la voir, petite
ombre perdue
Dans les grands
jardins de la corruption
Qui détruisent nos
généreuses illusions.
Trahison, duperie et
larmes amères
Ont scandé
macabrement mon univers.
Je n’ai plus rien à
perdre ni à gagner
Sinon mon
amour-propre à jamais blessé.
Ce magnifique cheval
n’est pas venu
Pour moi, que de
temps n’ai-je perdu
A croire que me
sauverait la mort
De cette destinée
tragique, de ce triste sort !
9
Je
voudrais…
Je voudrais
courir vers la lumière
Et ce sont les
ténèbres qui me retiennent.
Que mon unique
amour me revienne
Et combler mon
âme printanière.
Je voudrais
goûter la chaleur du soleil,
Sentir sur mon
visage ses doux rayons
Mais je cours
après une illusion
C’est le sel de
mes larmes et non le miel.
Je voudrais de
nouveau aimer,
Aimer avec
l’innocence d’un enfant,
Rêver jusqu’à
m’y égarer
Dans les jardins
perdus d’antan.
10
L’Etoile
du Destin
La vie n’est qu’une
suite de douloureuses voluptés
Et notre destin s’accomplit
dans la souffrance
A cause de la
recherche perpétuelle de l’être aimé.
La course des étoiles
ne peut se modifier,
Et tenter d’arrêter
la fuite du temps
C’est s’exposer au
plus terrible des châtiments :
Celui de ne devenir
plus qu’un honteux exilé.
Vaincre et maîtriser
son propre destin
Est vouloir affronter
ses propres démon.
Que faut-il faire,
sinon trancher les liens
De sa mère-patrie lors l’ultime confrontation ?
L’amour est au bord
du précipice,
Un gouffre obscur,
profond, début de l’Enfer !
C’est un monde où
rien ne commence, un univers
Où il n’y a que
désespoir, tortures et supplices !
L’Etoile du Destin
nous sauvera de ce malheur.
Mais, quel avenir
pouvons-nous espérer ?
Celui d’un avenir de
créatures abandonnées ?
Ou celui où la joie
provient de nos douleurs ?
11
Limite
finale II
C’est un secret
impossible à élucider
Que le long cours de
notre Destin.
Même la course
stellaire est sans fin.
Le futur se trouve
dans l’amour du passé.
La limite finale
est-elle déjà franchie ?
Mais que se passe
t-il au-delà ?
Douce captivité au
cœur de la nuit,
Ou la sombre
antichambre du mal ?
La course rapide du
temps
Nous emporte dans un gouffre obscur.
La limite finale se
rapproche dangereusement
Accompagnée de sa
servante aux yeux durs.
Cette angoisse est
étouffante.
Le battement de nos
cœurs s’accélère.
Aveuglés par
lumineuse barrière,
Nous sommes torturés
par cette cruelle attente.
12
Trouver les mots pour
te le dire
Je ne veux pas que
dans mon souvenir
C’est toi seul que
voudrais protéger,
Prendre soin de ton
âme pour l’éternité.
Tu as ouvert les
portes du désir :
Celui de t’aimer
jusqu’à la fin des temps.
Arrêter la douleur et
la souffrance
Et construire notre
avenir.
Tes yeux, lacs
sombres et profonds,
Dans lesquels je veux
me noyer
Ont déchiré le voile
de mes illusions
Toi seul peux arrêter
de me faire pleurer.
13
Un sombre dédale de
rues glaciales
D’une ville à
l’apparence enchanteresse
Eclairée par une
froide lune de métal
Est en réalité le cœur
de notre détresse.
Les lumières des
buildings, blanchis
Par la pluie
fouettant et sombre,
Sont notre seul guide
dans la nuit
Hantée par les
peuples de l’ombre.
Pourquoi cette ville
est-elle si belle ?
Parce que tant
d’êtres y ont disparu ;
Et d’autres s’y
entassent, pèle mêle.
Moi, parmi eux, n’y
suis qu’une inconnue.
Au sommet de cette
haute tour sinistre,
Un garçon regarde les
lueurs blafardes
Eclairant les gens
pressés et à une hargne
Envers leurs vies si
replètes et si tristes.
Que d’égoïsme dans cette
ville désaxée !
Est-ce une
antichambre de l’enfer ?
Chaque soir, mon âme
a souffert
De ses espoirs
éteints et abandonnés.
Un jour où je
partirai aussi loin
De cette réaliste et
terrifiante illusion
Dans un immense et
illustre jardin
Avec le secret et dernier
espoir d’une guérison.
14
Dans les entrailles
de l’obscurité
Tout semble dormir
paisiblement.
Aucun feu dans
l’antre de la cité.
Pas un bruit, pas un
vent.
Pourtant, le
châtiment guette
La cité de Sodome et
Gomorrhe
Sera la proie de la
divine tempête
Qui la noiera dans
ses propres remords !
Repentissez-vous de
vos innommables péchés
Qui sont la cause de
votre destruction
Accomplie par la
suprême divinité
Que vous n’avez
écouté malgré la prédiction !
15
La nuit s’obscurcit
comme une mort certaine
De se fondre et de se
confondre avec nous.
Les étoiles lentement
disparaissent dans
Des nuages avec un
inquiétant frou-frou.
Nous nous tenons
étroitement enlacés ;
La cité hostile
crache sa haine glaciale.
J’ai peur de mourir
sans avoir été aimée,
En contemplant ce
désert éclairé par une lune de métal.
Les buildings
blanchis par la pluie menaçante
Se dressent à
l’horizon tels les tombeaux
De nos rêves à
l’espoir enivrant
Mais anéantis par
d’innombrables fléaux.
Mon cœur est serré
par l’attente par le doute :
Qui est ce garçon
dominant la ville inhospitalière
Au regard gelé sévère
mais qui m’envoûte,
Me contraignant à
délimiter mes frontières ?
Est-ce la sentinelle
de l’Eternité et du Néant ?
Moi qui croyais en
toi, qui à jamais t’a écouté ,
Je t’aimais. Tu
m’enseignais les étoiles et le vent
Et tu m’as perdue
dans cette ville désolée.
Mes larmes de rage et
de dépit inondent mon visage.
La haine a remplacé
l’amour. Cela vient-il de la ville ?
Une cité qui ne dort
jamais. Cité d’anges ?
Ou cité de démons,
monstres asservis et vils ?
16
Elégie
II
Silence de mort sur
un monde détruit.
Le Glaive du Chaos
nous a ensevelis.
Notre monde n’est une
qu’une blessure
Avec son lot de
continuelles tortures.
Mon Dieu ! Le
Paradis existe t-il sur Terre ?
Ou ce monde n’est-il
qu’un vaste enfer
Hanté par nos âmes
tourmentées,
De cette inimaginable
mortalité
S’ouvriront-elles,
les Portes du Paradis ?
Non ! Terre
d’illusion, chimère d’une Arcadie
Où seule la mort nous
libère d’un fardeau
Que seul le Christ,
courageusement, a porté sur son dos.
Qui nous sauvera de
ce monde infernal
Sinon un amour pur,
simple et authentique
Nous arrachant nos
chaînes de métal.
17
J’ai rêvé de toi
cette affreuse nuit,
Tu étais étendue avec
un linceul mortuaire.
J’ai su que chaque
jour je te perds
Dans les ténèbres
dorées de l’univers infini.
Maintenant, tu
reposes, ta peau cadavérique,
Sur ton visage, rien
de ce qui se reflétaient jadis
N’apparaît sinon
cette atroce agonie
Que fut la tienne
dans une silencieuse douleur.
18
Comment te dire que
tu m’as plu
Dès le premier jour,
je l’ai su
Je ne suis point
amoureuse
Mais c’est un Bégin
silencieux.
Tu vas sûrement
demander pourquoi
Est-ce que je recule
l’air effrayé.
Depuis longtemps,
j’ai perdu cette foi
Innocente qui me
donnait le droit d’espérer.
Maintenant, je n’ai
rien, je suis les mains vides,
Et sans vouloir me
répéter, ou apparaître avide
Avide de m’entendre
dire : « Je suis à toi »
Et de ressentir un
doux et enivrant émoi.
Mais il est tant de
revenir à la triste réalité :
Tu es très loin de
moi, je ne suis qu’une amie.
Tu me manques même si
cette phrase fait cliché
J’espère donner à mes
sentiments un avenir.
19
Je
veux encore…
La nuit est froide et
hostile
Dans le dédale des
rues de cette ville.
Je me sens étrangère
dans ce labyrinthe
Où sous des couleurs
sombres la réalité est dépeinte !
Mais moi, je veux
encore rêver de toi
Que j’aime et que je
veux protéger.
Je veux encore courir
à travers les bois
Si plaisants à
l’ombre des péchés.
La lune d’argent,
astre de métal
Semble embrumée,
floue et glaciale.
Elle m’effraie, cette
cruelle lumière,
Qui, entre corps et
âme, atténue les frontières.
Moi, je veux encore
sentir les battements de mon cœur
De mon cœur et la
course du Temps.
Je veux encore
respirer les rayons du soleil
Qui me ramène à cette
enfance au goût de miel.
La vie est en fuite
éternelle ;
Elle glisse, nous
échappe, nous revient
Pour repartir avec un
souffle perpétuel
Et briser nos
chaînes, nos liens.
Je veux encore
pouvoir rêver,
Sentir et caresser la
fraîcheur de tes lèvres.
Je veux encore
pouvoir t’aimer…
Simplement, je veux encore vivre.
20
Quand
Ophélia voulait comprendre Hamlet…
Pauvre Ophélia ! Elle mourut d’un amour inassouvi,
Celui d’avoir peut
être aimé quelque qui ne l’a pas compris :
Hamlet ! Fou ou
simulateur ? La réponse se trouve en nous.
Nous sommes face au
destin qui, sur l’écume, s’échoue.
Ma pauvre Ophélia ! L’amour avec un grand A n’existe pas.
Nous le rêvons, nous
l’inventons, mais à part tout cela,
En sommes nous si
comblés ? Ou sommes nous comblés
Uniquement à l’amour
que nous donnons, pauvres aveuglés !
Mais tout comme toi,
j’ai peur d’aimer, car, cette atroce folie
Que je sens et
ressens au fond de moi est un amour inassouvi.
Mes nuits de solitude
me deviennent tellement insupportables
Cette solitude qui me
ronge, rend ma vie et mes nuits abominables.
Mon cœur s’affole
lorsque je pense à lui, ce n’est pas l’Amour,
L’Amour me terrifie,
c’est une captivité sans espoir de retour.
Mais lui, c’est
différent de mon unique romance, pas d’angoisse,
Pas avec lui, de par
sa présence, mon être se délecte et se délasse.
Depuis ces derniers
mois, je le croyais enfermé dans un petit coffret,
Celui de ma mémoire
et qu’il était un souvenir ; simplement, il dormait,
Dormait d’un sommeil sommenelant, il ne m’avait pas oubliée ;
Bien que parfois, je
me demande quelle place j’ai dans son cœur étranger.
Bien sûr, étranger à
qui, mais à moi-même, lui que je connais depuis toujours,
Et pourtant, tous ces
évènements qui ont bouleversé ma vie d’un voyage sans retour,
Me reconnaîtras-tu,
en dépit des années qui défilent comme ce train que je prends
Chaque jour pour continuer ma vie ? Quelle
vie ? Celle de la raison ou des sentiments ?
Là, doucement, ce
poème va s’achever sur un goût d’amertume et de regret,
Celle de te pas te voir ; et cette jalousie, perfide ?
En aimes-tu une autre, discret ?
J’ai peur de
t’entendre dire que je ne suis qu’une aventure de passage sans lendemain,
Mais lui, cette affection que je n’ose pas
nommer, ne veut plus s’éteindre.
Mais Hamlet a posé de cruelle phrase :
« Être ou ne pas être ? »
Cette question n’est que le constat de nos bien
amères existences,
Choisir sans cesse : raison ou
sentiment ? Dure réalité ou alléchantes apparences ?
C’est peut être plus simplement choix de la vie
ou de la mort qui conditionne nos êtres.
Ophélia a t-elle compris cela ? Et sa raison a
sombré devant ce dilemme,
Oh ! La mort, elle a appela de ses
vœux ! Pitoyable fuite devant l’inévitable !
Comme Ophélia, ma
raison va sombrer dans le trouble que cette phrase sème ;
Ce n’est pas un choix entre vie ou mort, c’est
celle d’une réponse au son insupportable !
21
Je regarde, cheval
noir infernal,
Fier detroiyer de
Je l’attendais depuis
si longtemps
Me privant de tous
mes autres sens.
Oh !
Je t’en prie,
emmène-moi.
Cette vie m’est
devenue un enfer
Dans les ténèbres de
mon univers.
Oh !
Louis ! Elisabeth ! Comme je vous comprends !
Je tombe dans cet
interminable obscur gouffre.
La démence danse dans
mes veines et dans mon sang.
J’ai si peur de ce
progressif et pernicieux enfermement !
Dans mon esprit vide,
vide de vie, et torturé
Je me sens dans la
tourmente de tomber.
Terrible mal qui me
ronge et, peu à peu, a détruit
Ce corps, mon
enveloppe charnelle, que je renie.
Mon corps que je
soumets à une insidieuse torture,
Une sorte d’anorexie
mentale, épreuve à haute démesure
Que mon organisme que
je veux à tout prix oublier
Me rattrape et me
force, face à face, à me regarder.
Mea culpa mea
culpa de cette atroce haine,
De cette vie chargée
de chagrin et de peine
Mes larmes,
doucement, tranquillement, se tarirent
Pour m’emmener aux
confins du Paradis.
22
Je ressens la joie
renaître
Mais est-ce un
sentiment fictif ?
Car, c’est au fond de
mon cœur, de mon être,
Que tu existes, petit
amour que je veux défini.
Tu es arrivé dans ma
vie comme un voleur,
Ma vie était un
désert aride, sans joie mais aussi sans peine,
Pourtant, tu as
rallumé une flamme alors incertaine,
Celle de vivre, celle
d’aimer, celle d’une nouvelle douceur.
Je pense à toi sans
cesse, nuit blanche et jour noir :
Voilà le rythme de ma
vie et de mon quotidien,
Je voudrais te
regarder et me noyer dans tes baisers, sans fin,
Mais ce n’est qu’un
rêve, d’une journée de mai, ou d’un soir ?
Je sais, depuis que
j’ai repris contact à toi, je revis,
Je sais, je m’expose,
peut être inutilement,
Mais rien n’a faire,
c’est maintenant de revivre que j’en ai envie,
Mon cœur explose et veut
laisser sur toi se répandre mes sentiments.
Ces sentiments, je
les ai enfermés dans une prison,
Une cellule sans
barreau, sans fenêtre, le geoelier étant ma raison.
Je veux que ma raison
me laisse respirer cette brise douce de folie,
Celle d’une vraie
liberté, et non une liberté de tristesse et d’oubli.
23
Pendant un instant,
j’ai cru que l’amour existait,
Mais ce n’était
qu’une tête d’âne, une douce illusion,
Et mon âme, de
nouveau solitaire, sans cesse, vagabonde
Car je sais en moi la
paix ne reviendra jamais.
Mon cœur pour toi,
voulait s’ouvrir, tout entier.
Mais au lieu du
bonheur, il a reçu une cruelle déception :
Tu m’as ignorée,
comme si je n’avais jamais existé.
Maintenant,
doucement, je retombe dans ce gouffre sans fond.
Pendant un instant,
ma colère a retenu mes larmes de rage et de dépit,
Mais elles coulent,
comme un apaisement, sur mes joues creusées.
De ce fardeau, ce
chagrin qui semble apaisé et fini.
Ces mêmes joues
creusées reprennent alors leur couleur rosée.
Je ne veux éprouver
ni haine ni amour, seulement indifférence.
La vie m’a prouvé que
notre destin s’accomplit dans me souffrance,
Oh ! Ma
génitrice ! Pourquoi m’as tu laissé vivre quand je suis née ?
Ainsi, je ne
souffrirai point de ce sentiment d’orpheline abandonnée.
25
Le Printemps est mort
dans mon cœur.
Je suis une exilée
vagabonde de l’amour ;
J’ai quitté ce pays
d’agréables douceurs
Par un très long
voyage sans retour.
Maintenant j’erre,
sans me poser, toujours solitaire.
Rien ne se crée, rien
ne se procrée, de l’amour, tout se perd
Avec nos vies
inutiles de pauvres masses humaines agitées
Tels des pantins
aigris, totalement incapables de se libérer.
Je regarde ce
gigantesque et pauvre théâtre de l’humanité,
Ils me font rire,
m’esclaffer comme devant une bonne farce,
Farces de gestes et
de mots où ils tergiversent et me font soupirer.
Mais cette désolante
mascarade ne semble pas vouloir s’achever.
Et moi, comme Sissi, je voudrais leur montrer mon c… et me coucher
Car tous ces
colifichets et ces guignoleries me lassent.